
Bonjour Article extrait de La Voix du Nord. 73 de Raymond F-15873 MEURCHIN Les liaisons radio n’ont presque plus de secrets pour les CM2 Après avoir pu, grâce aux radioamateurs du secteur, entendre en direct l’échange entre l’astronaute Thomas Pesquet et des élèves de Rueil-Malmaison, en mars dernier, les CM2 de l’école des Platanes ont pu entrer en communication avec des radioamateurs du monde entier, jeudi, à la médiathèque l’Archipel. Les élèves de CM2 en pleine action, jeudi après-midi, à la médiathèque l’Artchipel. Par Hervé Naudot | Publié le 14/05/2017 La Voix du Nord a.. De prime abord, on a affaire à une langue totalement hermétique à base de QRZ (que l’on pourrait traduire par « quel est votre indicatif ? »), QTH ( « quelle est votre position en latitude et en longitude ? ») et autres QRM (« êtes-vous brouillé ? »)… Pas pour le plaisir des conversations cryptées et secrètes mais bien parce que c’est le langage des opérateurs radio lorsqu’ils communiquent entre eux. Laurent Cartegnie, alias F4AHN, et son collègue harnésien Guy, passent beaucoup de temps, bénévolement, à partager leur passion auprès des plus jeunes. Il y a dix jours, ils étaient au collège de Wingles pour tenter de retransmettre une communication avec la station spatiale ISS (excusez du peu !) et l’astronaute Thomas Pesquet (notre édition du samedi 6 mai). De Meurchin à Porto Rico Cette fois-ci aussi, une antenne a été installée à l’arrière de la médiathèque pour permettre de capter les relais. « On a en fait deux stations émettrices, renseigne le passionné. Une en bande HF, qui permet potentiellement d’entrer en contact avec le monde entier, et une autre en VHF qui, elle, émet depuis des relais dans le Nord, le Pas-de-Calais, la Somme… » Le matin avant l’arrivée des enfants, les radioamateurs ont ainsi pu croiser la route d’Étienne, à Cap Breton ou encore de FOX5, un Brestois… Les échanges sont généralement brefs. On se salue en échangeant quelques considérations sur la météo, entre autres. « Nous, c’est comme ça que l’on voyage », sourit Laurent, qui, comme beaucoup de radioamateurs, est tombé dedans avec le boom de la cibi, dans les années 80. Depuis, le goût du voyage sur les ondes ne l’a plus quitté. « Le plus loin où j’ai réussi à aller ces derniers temps, c’est Porto Rico », glisse Laurent Cartegnie qui ne demande qu’à susciter des vocations parmi les petits Meurchinois. « L’explosion d’Internet a donné un sacré coup aux radioamateurs, on aimerait bien trouver des passionnés parmi les jeunes. » Cette pratique, plébiscitée par près de 15 000 personnes en France, est règlementée. Chaque radioamateur reçoit de la part de l’Agence nationale des fréquences, un indicatif d’appel officiel après le passage d’un petit examen de connaissances techniques.