LISTINFO-LPC 1625: C'est en Deux-Sèvres

Bonjour C'est dans La Nouvelle République, édition des Deux-Sèvres. Bon week-end. 73 de Raymond. F-15873 Un projet collectif et pédagogique 09/04/2016 Voici le fameux poste émetteur-récepteur de type Paraset 1941, comme neuf.
Partenaires. Ils sont nombreux à s'être donné la main, dans le sillage des radio-amateurs Jean-Claude Giraud et Daniel Liret, pour mener à bien ce projet?: le centre régional Résistance et Liberté (CRRL), le conservatoire de la Résistance et de la déportation des Deux-Sèvres, l'association des radio-amateurs des Deux-Sèvres, la Radio society of Great-Britain, le réseau des émetteurs français, les associations patriotiques franco-anglaises, le lycée Jean-Moulin, le centre socio-culturel du Thouarsais, le Radio-club de Thouars. Cas d'école. Une quinzaine d'élèves de Terminale à Jean-Moulin a suivi de près ce projet. « C'est vraiment leur domaine, puisqu'ils préparent le bac "?systèmes électroniques numériques?", expliquent leurs professeurs, MM. Chatellier, Perruchas et Gautier. Nous avions déjà pu travailler l'an passé avec le CRRL. C'est une grande chance de bénéficier de cette structure à Thouars. Ce 75e anniversaire des premières liaisons radio nous a permis de poursuivre l'aventure pédagogique cette année. Outre l'aspect technique, cela permet d'aborder l'Histoire, notamment locale, de façon concrète et pratique. » Contraste. L'apprentissage se niche parfois où on ne l'attend pas?: « A l'heure où tous les élèves ont internet et les réseaux sociaux dans leur poche avec leurs smartphones, ce projet leur permet aussi de mesurer l'importance du progrès technique. Ils peuvent constater de visu la grande différence entre les moyens de communication d'aujourd'hui et ceux d'il y a 75 ans. »
Deux-Sèvres- Histoire 75 ans après, ils font revivre la Résistance sur les ondes 09/04/2016 Les nombreux participants ont attendu fébrilement la liaison avec Londres, mais les Anglais n'étaient pas au bout du fil. Qu'à cela ne tienne, leur projet n'en demeure pas moins exemplaire. Un partenariat foisonnant a permis de reconstituer la première liaison radio clandestine entre Thouars et Londres. Un défi technique à enjeu pédagogique. Un projet collectif et pédagogique Tout à coup, au rez-de-chaussée du pôle Anne-Desrays, l'ancien hôpital thouarsais posé à un jet de pierre du Thouet, le silence se fait. La liaison est établie, l'opérateur s'identifie et demande des nouvelles de son interlocuteur britannique, théoriquement posté du côté de Betchley Park, près de Londres. En vain, hélas. Les Anglais ne répondent pas à l'appel. « Depuis Jeanne d'Arc, on ne peut plus leur faire confiance », plaisante un participant. Heureusement, il y a 75 ans, tout avait bien mieux fonctionné. Des pièces débusquées dans le monde entier L'enjeu était alors énorme pour le réseau de renseignement Confrérie Notre-Dame, créé dès l'été 1940. Il s'agissait notamment, pour ces résistants de la première heure, d'informer les Alliés sur le mouvement des troupes allemandes et les infrastructures présentes sur toute la façade Atlantique, mais également d'organiser les opérations aériennes clandestines acheminant le matériel et/ou les agents entre l'Angleterre et la France. Trois parachutages ont ainsi eu lieu du côté de Tourtenay entre août et novembre 1941. « Les pianistes », hommage au surnom porté par les opérateurs radio experts du langage morse, est un projet exemplaire à plus d'un titre. A commencer sur le plan technique. Des radio-amateurs passionnés ont en effet reconstitué à l'identique, et en état de marche, deux postes émetteur-récepteur de type Paraset 1941, utilisées à l'époque. Un authentique défi. « Aujourd'hui, c'est très difficile de trouver les pièces », raconte le Loudunais Bernard Crampette, qui possède un modèle original encore en état de marche. « On a par exemple récupéré une lampe de l'US Navy datant de 1944 que j'avais en stock », ajoute Bernard Liret. Il a reconstitué les machines avec un autre Gâtinais, Jean-Claude Giraud, ancien officier radio de la marine marchande, qui prépare ce projet depuis des mois et a lui-même réalisé certaines pièces. « Tous les radio-amateurs ont des boîtes pleines de choses utiles dont ils ne se serviront jamais », résume en souriant Claude Maurin, président du Radio-club thouarsais, qui a apporté son concours à l'opération. Tout n'a cependant pas été simple. Il a parfois fallu débusquer, via internet, des éléments en Norvège, aux Etats-Unis, au Canada ou encore en Grande-Bretagne. « Pour d'autres pièces, comme le châssis ou l'accord antenne, il a fallu faire du sur mesure avec un usinage au laser par des entreprises spécialisées », souligne Bernard Liret. Le jeu en valait la chandelle. Une quinzaine de lycéens thouarsais a suivi de près l'évènement (lire ci-dessous). Utile pour préparer leur bac «?systèmes électroniques numériques ?». Précieux, surtout, pour apprendre l'Histoire.
participants (1)
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AUPETIT Raymond